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Attention aux zombies ! Redonnez vie au "sens du travail"

ça vous ai déjà arrivé de vous sentir comme zombifié ? Connaissez vous le Brown out ?

Présent(e), actif(ve) en apparence, mais déconnecté(e) intérieurement.


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Les tâches s’enchaînent, les process tournent, la productivité est là,

mais l’énergie, elle, s’éteint doucement.


Parlons ensemble d’un phénomène bien réel : le Brown out, cette perte de sens insidieuse qui vide les équipes de leur vitalité.


Ce n’est pas un manque de motivation, ni même d’effort : c’est un désalignement profond entre l’action et le sens.


Le syndrome de l’équipe zombie


Dans une usine, un service ou un bureau d’études, cela se repère vite : les collaborateurs font ce qu’il faut, mais sans élan.Ils appliquent les procédures, respectent les consignes, cochent les cases… sans plus vraiment se sentir concernés.


Les managers, eux, multiplient les réunions, les relances, les checklists.Et malgré tout, quelque chose cloche : l’énergie collective ne circule plus.


Le philosophe André Comte-Sponville parle du “désenchantement du travail” : un moment où l’action perd sa saveur parce qu’elle a perdu sa raison d’être.


Le psychiatre Patrick Légeron, spécialiste de la santé au travail, décrit ce phénomène comme une “fatigue du sens”, où l’esprit fonctionne encore mais sans conviction.


En France, selon Malakoff Humanis (2024), près de 30 % des salariés déclarent ne plus voir la finalité de leur travail.


Ce n’est pas une crise d’envie : c’est une crise sur la perception du travail.


Quand le Lean devient est service du vivant


Le Lean est souvent perçu comme un outil de performance froide.


Pourtant son origine est profondément humaine.


C’est une démarche de clarification et de respiration collective : comprendre ce qui crée de la valeur, éliminer ce qui l’entrave, et reconnecter chacun à l’utilité réelle de son travail.


Les outils Lean — Value Stream Mapping, Obeya, A3 — ne sont pas des tableaux de chiffres.


Ce sont des espaces de dialogue visuel, où l’on apprend à voir ensemble.


Ils permettent aux équipes de comprendre “pour quoi” et “pour qui” elles agissent.


C’est là que naît la différence entre une équipe zombie et une équipe vivante : L’une subit les tâches, l’autre comprend sa mission.


Comment retrouver le “pour quoi” et le “pour qui” ?


Le “pour quoi” donne la direction : il relie les actions quotidiennes à une finalité commune.


Le “pour qui” donne la chaleur : il relie le travail à l’humain, au client, au collègue, à l’équipe.


Quand ces deux repères disparaissent, les organisations basculent dans une logique mécanique.

Les collaborateurs n’ont plus de vision de l’impact de leur travail, seulement des indicateurs à atteindre.


Le Lean humanisé permet de remettre ces repères au centre.


  • En impliquant les équipes dans la résolution de problèmes (A3 participatif),


  • En rendant visible l’impact réel de leur travail (management visuel),


  • Et en revalorisant la contribution individuelle (rituels de reconnaissance).


Comme le souligne Chantal Motto, spécialiste de la perception systémique :

“Un collectif redevient vivant quand chacun perçoit à nouveau la valeur de sa place dans le système.”

La performance vivante : un cercle vertueux


Les études récentes sur la QVCT montrent un lien direct entre vitalité humaine et performance collective.


Selon Malakoff Humanis, les entreprises qui articulent bien-être et sens enregistrent +30 % d’engagement et +20 % d’efficacité perçue.


Quand les équipes retrouvent leur “pour quoi” et leur “pour qui” :

  • les initiatives se multiplient,

  • les irritants disparaissent,

  • la performance devient naturelle.


Le Lean, dans cette approche, n’est plus un outil de contrôle.

Il devient un langage vivant, une manière d’ajuster en continu le système pour qu’il serve le collectif — et non l’inverse.


Réveillez les vivants


Le brown-out n’est pas une fatalité.

C’est un signal faible qui invite à reconnecter la performance au vivant.

À revoir la manière dont on pilote, dont on communique, dont on perçoit la valeur.


Les “équipes zombies” ne demandent pas à être dirigées autrement.

Elles demandent à être vues, écoutées et reliées à nouveau à leur raison d’être.


Alors, plutôt que de chasser le zombi en nous…

Et si nous apprenions à le réveiller ?



Je suis Adrien Menant, passionné par l’amélioration continue depuis plus de 10 ans.


Mon parcours m’a conduit au sein de grands groupes tels que SEB, Bel, Agromousquetaire et Refresco.


Autant d’univers différents – industrie, agroalimentaire, biens de consommation – où j’ai pu observer et contribuer à des démarches d’excellence opérationnelle capables de soutenir des performances élevées sur le long terme.


Ce blog est né de cette passion : partager des méthodes, outils et retours d’expérience qui, au-delà des chiffres, contribuent aussi à l’engagement et au bien-être au travail.


Vous y trouverez mes propres découvertes ainsi que celles de pairs et experts rencontrés au fil de mes missions.


Si ces sujets vous intéressent et que vous souhaitez échanger idées, pratiques ou retours terrain, je serai heureux de poursuivre la conversation avec vous.


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